![]() |
|
La désobéissance civile bat le pavé pour sauver le climat |
|
La désobéissance civile bat le pavé pour
sauver le climat Samedi, 20 Avril, 2019 Marie-Noëlle Bertrand Plus de 2000 militants de la cause environnementale ont réussi à occuper, pendant près de dix heures, quatre sites économiques et politiques majeur à La Défense. Une ampleur jamais vue. Et la désobéissance civile de masse fut. On en avait déjà vu beaucoup s’égrainer, depuis 2015, au fil des mobilisations pour le climat, mais l’action qui s’est déroulée ce vendredi à La Défense, au nord de Paris, marque sans aucun doute un tournant. Pendant près de dix heures, plus de 2000 activistes d’ANV-COP21, de Greenpeace et des Amis de la Terre ont occupé et bloqué quatre lieux économiques et politiques majeurs (à revoir et à partager le live réalisé sur place par l’Humanité). Dès 8h40, et au débotté d’une opération orchestrée au cheveu près, les sièges de l’énergéticien EDF, du pétrolier Total, et de la banque Société Générale, ainsi que le cœur administratif du ministère de la transition écologique et solidaire ont été bloqués et le sont restés, pour certains jusqu’en toute fin d’après-midi. Objectif : perturber un bon coup la mécanique de ce que les militants dénoncent comme étant la République de Pollueurs, cette « alliance toxique entre pouvoir politique et intérêts privés et industriels » qui freine la lutte contre le changement climatique. « Ici, nous mettons en cause la politique des décideurs » « Dire aux gens de trier leur déchets ou de manger local, c’est bien. Mais si l’on n’en reste pas, on exonère les vrais responsables du réchauffement et principaux pollueurs », relève Daniel, la soixantaine. « Ici, nous mettons en cause la politiques des décideurs, qu’ils soient économiques ou étatiques. » Vilipendé, EDF, pour consacrer l’essentiel de ses investissements au nucléaire, énergie certes décarbonée mais dont la production de déchets demeure une problématique majeure. « Sans parler de fermer les centrales du jour au lendemain, il faut qu’EDF consacre une part beaucoup plus grande aux énergies renouvelables et à leur développement, sans quoi nous n’aboutirons jamais à une transition sécurisée », explique une jeune femme, vêtue du gilet jaune tagué d’une main noir d’ANV-COP21. Sermonnée, la Société générale, banque mainte fois épinglée pour l’argent qu’elle continue d’investir dans les énergies fossiles, dont le GIEC estime qu’il faudrait laisser 80% des réserves connues sous le sol pour parvenir à limiter le réchauffement bien en deçà de 2°C, comme s’y sont engagés les Etats via l’Accord de Paris. Tancé, pour les même raisons, le pétrolier Total. Fermement réprimandé, enfin, l’Etat, qui rétrograde sur ses ambitions climatiques pour, dénoncent les militants, privilégier les intérêts économiques de ses fleurons industriels. Ces dénonciations, en elles mêmes, n’étaient pas neuve. La forme d’action choisie pour les faire entendre, en revanche avait quelque chose d’inédit. Non qu’occuper le siège d’une grande entreprise soit à proprement parlé une première – le 15 mars, les lycéens avaient déjà investit celui de la Société générale. L’ampleur, en revanche, de l’initiative est du jamais vu, alors que plusieurs cars avaient été affrétés de Bordeaux, Lyon, ou encore Strasbourg ou pour faire venir des militants d’un peu partout en France. « Il ne nous reste que la résistance non violente pour gagner » Beaucoup de nouveaux venus dans la lutte parmi ceux qui, tout au long de la journée, ont collé des affiches à l’effigie d’Emmanuel Macron, « président des Pollueur », sur les vitre des hautes tours et les dalles du parvis de La Défense, ou pour bloquer les entrées des bâtiments concernés. Beaucoup d’anciens aussi, mais jusqu’alors plus habitués aux manifestations qu’aux actions coup de poing non violentes – celle-ci l’était résolument, pas même une insulte ou un mot plus haut que l’autre pour gâcher l’ambiance bonne enfant, y compris lorsque les forces de l’ordre sont intervenues les activistes. En dépit des risques, entre autres juridiques, qu’elle comporte, tous voient dans la désobéissance civile l’ultime moyen de contraindre les décideurs à agir à hauteur de l’urgence climatique. « Nous avons essayé les manifestations, les plaidoyers, les actions en justice, les pétitions », énumère une femme, cheveux blanc et clope au bec, pendant que les CRS finissent de sortir un à un les militant de la Tours d’EDF, première à avoir été évacuée. « Il ne nous reste désormais que la résistance non violente pour nous faire entendre. Nous ne nous arrêterons pas là. » |
Ziviler Ungehorsam schlägt den Bürgersteig, um
das Klima zu retten. Samstag, 20. April 2019 Marie-Noëlle Bertrand Mehr als 2000 Umweltaktivisten gelang es, fast zehn Stunden lang vier große wirtschaftliche und politische Standorte in La Défense zu besetzen. Eine noch nie dagewesene Größe. Und der zivile Ungehorsam war groß. Wir hatten bereits gesehen, dass viele von ihnen seit 2015 außer Kontrolle geraten sind, als die Klimamobilisierungen voranschritten, aber die Aktion, die am Freitag in La Défense, nördlich von Paris, stattfand, markiert zweifellos einen Wendepunkt. Fast zehn Stunden lang besetzten und blockierten mehr als 2000 Aktivisten von ANV-COP21, Greenpeace und Friends of the Earth vier große wirtschaftliche und politische Standorte (um die Live-Performance der Menschheit vor Ort zu überprüfen und zu teilen). Ab 8:40 Uhr und nach dem Debottleneck einer bis auf die Haarspitzen instrumentierten Operation wurden der Sitz des Energiekonzerns EDF, der Ölgesellschaft Total und der Bank Société Générale sowie das Verwaltungszentrum des Ministeriums für den Übergang von der Ökologie zur Solidarität blockiert und blieben für einige bis zum Ende des Nachmittags so. Ziel: Die Mechanik dessen, was Aktivisten als Republik der Umweltverschmutzer bezeichnen, zu durchbrechen, diese "giftige Allianz zwischen politischer Macht und privaten und industriellen Interessen", die den Kampf gegen den Klimawandel behindert. "Hier stellen wir die Politik der Entscheidungsträger in Frage." "Den Leuten zu sagen, sie sollen ihren Müll sortieren oder lokale Speisen essen, ist gut. Aber wenn wir nicht bleiben, entlasten wir diejenigen, die wirklich für die globale Erwärmung verantwortlich sind, und die Hauptverursacher", sagt Daniel in seinen sechziger Jahren. "Hier stellen wir die Politik der Entscheidungsträger in Frage, ob wirtschaftlich oder staatlich. "Vilipendé, EDF, für die den größten Teil ihrer Investitionen in die Kernenergie zu investieren, die sicherlich CO2-frei ist, bei der aber die Abfallerzeugung nach wie vor ein großes Problem darstellt. "Ganz zu schweigen von der Schließung der Werke über Nacht, muss EDF einen viel größeren Anteil an den erneuerbaren Energien und deren Entwicklung investieren, sonst werden wir nie einen sicheren Übergang erreichen", erklärt eine junge Frau mit der gelben Weste, die mit einer schwarzen Hand von ANV-COP21 versehen ist. Sermoned, Société Générale, eine Bank, die mehrfach für das Geld, das sie weiterhin in fossile Brennstoffe investiert, festgehalten wurde, die nach Schätzungen des IPCC 80% der bekannten Reserven unter der Erde belassen werden sollten, um die globale Erwärmung auf deutlich unter 2°C zu begrenzen, wie von den Staaten im Rahmen des Pariser Abkommens festgelegt. Tancé, aus den gleichen Gründen der Total-Tanker. Schließlich wurde der Staat, der bei seinen Klimaambitionen zurückgegangen ist, um die Militanten zu verurteilen und die wirtschaftlichen Interessen seiner Industrieführer zu begünstigen, scharf getadelt. Diese Anklagen an sich waren nicht neu. Die Form der Aktion, die gewählt wurde, um ihnen Gehör zu verschaffen, hatte dagegen etwas Neues. Nicht, dass die Besetzung des Hauptsitzes eines großen Unternehmens streng genommen eine Premiere ist - am 15. März hatten die Gymnasiasten bereits den Hauptsitz der Société Générale angelegt. Das Ausmaß der Initiative ist dagegen beispiellos, auch wenn mehrere Busse von Bordeaux, Lyon oder Straßburg aus gechartert wurden oder um Aktivisten aus ganz Frankreich zu holen. "Alles, was wir noch haben, ist der gewaltfreie Widerstand gegen den Sieg." Viele Neuankömmlinge, die den ganzen Tag über Plakate mit dem Bild von Emmanuel Macron, "Präsident des Verursachers", an den Fenstern der hohen Türme und Platten vor La Défense aufhängen oder die Eingänge zu den betreffenden Gebäuden blockieren. Viele Älteste auch, aber bis dahin mehr an Demonstrationen als an gewaltfreie Schläge - das war es entschieden, nicht einmal eine Beleidigung oder ein Wort höher als das andere, um die gutmütige Atmosphäre zu verderben, selbst wenn die Polizei die Aktivisten eingriff. Trotz der damit verbundenen Risiken, auch rechtlicher Art, sehen alle den zivilen Ungehorsam als das ultimative Mittel, um die Entscheidungsträger zu zwingen, im Einklang mit der Klimakrise zu handeln. "Wir haben Demonstrationen, Bitten, Klagen, Petitionen ausprobiert", listet eine Frau mit weißen Haaren und einer Zigarette im Schnabel auf, während das CRS fertig ist und eine nach der anderen die Aktivisten der EEF-Türme ausschaltet, die als erste evakuiert wurden. "Alles, was wir jetzt noch haben, ist gewaltfreier Widerstand, um unseren Stimmen Gehör zu verschaffen. Wir werden damit nicht aufhören. » Übersetzt mit www.DeepL.com/Translator |