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Mouvement social. Grande marée de gilets jaunes à Saint-Nazaire![]() |
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Ils s’activent encore. Dans quelques heures,
tout sera prêt pour accueillir les gilets jaunes venus des quatre coins
de France. Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et sa Maison du peuple
seront, ce week-end, le lieu scruté par tous. Deux mois après Commercy
(Meuse), l’assemblée des assemblées de gilets jaunes tient son acte II.
Au menu : six ateliers. Plus que les revendications qui sont maintenant
jugées « assez claires », l’objectif est désormais de structurer ce
mouvement, de franchir une nouvelle étape, d’offrir un second souffle.
Car, ici, « même s’il y a de la fatigue sur les ronds-points ou dans les
manifestations », personne ne sent une baisse de régime. « Le processus
profond est en place », assure un gilet jaune de Saint-Nazaire. D’ailleurs, si 75 délégations s’étaient rendues à Commercy, elles seront ce week-end 250, constituées de trois ou quatre personnes au maximum. 1 000 à 1 500 personnes sont attendues, contre 400 deux mois plus tôt. « Depuis quinze jours, nous arrêtons les inscriptions » pour raison de sécurité, relèvent les organisateurs. « L’ampleur de la couverture médiatique » prévue est également « une surprise ». Sont annoncés « les correspondants de la presse Italienne, allemande ou grecque, mais aussi japonaise, américaine ou encore latino-américaine », énumère Cécile. Pour l’occasion, la Maison du peuple a été totalement repensée. Car, « compte tenu des risques de troubles à l’ordre public, la ville de Saint-Nazaire n’a pas souhaité prêter de salles ou de matériel », a fait valoir la municipalité. « Nous voulions organiser un off avec la population de Saint-Nazaire, mais même cela nous a été refusé », dénonce Ludo. Face au refus de Saint-Nazaire et des villes avoisinantes, « nous avons cherché un terrain, raconte-t-il, mais ils étaient trop humides ou en culture. Et cela nous aurait coûté trop cher ». Les gilets jaunes se sont donc repliés sur la Maison du peuple et ont décidé de pousser les murs, en accord avec le nouveau propriétaire, et à la condition de partir sans heurts avant le 23 avril. Les cloisons ont sauté et, à l’extérieur, les chapiteaux et barnums ont envahi le parking. Le choix de la cité portuaire n’est pas anodin. « Ce qui se passe avec la Maison du peuple inspire. C’est un modèle plébiscité depuis le démantèlement des campements sur les ronds-points », explique fièrement Ludo. Depuis le 17 novembre, les gilets jaunes de Saint-Nazaire squattent l’ancien bâtiment de Pôle emploi. Cuisine, lits, espace enfant, salle de réunion… Plus qu’un lieu de rassemblement, la Maison du peuple est un véritable QG. Tous les jours, à 18 heures, excepté le samedi, manifestation oblige, ils se retrouvent en assemblée générale (AG). Un temps d’organisation, mais aussi de réflexion, d’autoformation. Bref, « un véritable bouillonnement », résume Cécile. « C’est épuisant, mais nécessaire. Il n’y a pas une AG qui ressemble à une autre. Beaucoup d’entre nous travaillent et ne sont pas présents tous les soirs, sans compter qu’il y a chaque fois de nouvelles personnes qui arrivent », poursuit l’enseignante. C’est le modèle d’organisation démocratique que les Nazairiens souhaiteraient voir se dupliquer à l’échelle nationale. D’autant qu’ici, personne n’est dupe des conclusions du grand débat. « Macron n’entend rien. Il aggrave tout. Et je ne suis pas sûr qu’il mesure ce qui est en train de se soulever », lance Cécile, qui s’occupe de la presse. D’ailleurs, « la démission de Macron ne suffira pas. Il n’est qu’un pion, une personne de pouvoir comme d’autres. C’est tout un système qui est derrière lui et que nous combattons », analyse l’enseignante. « C’est pour cela que nous devons nous structurer via des AG fédérées autour d’une charte constituante, d’un processus démocratique », ajoute de son côté Ludo. « Un mode de structuration qui tranche avec les organisations habituelles, exigeant et coûteux en temps », poursuit-il. Car, aujourd’hui, « le mouvement est représenté par des leaders médiatiques qui ne nous représentent pas », regrette ce gilet jaune de la première heure. Cette proposition de structuration sera au cœur des échanges ce week-end. Un atelier lui sera consacré. Tout comme le bilan des actions menées et à venir, la communication vers la population, l’opportunité d’une liste aux européennes… Clotilde Mathieu 209 cas de violence policière Christophe Castaner a indiqué, jeudi, que les inspections générales de la police (IGPN) et de la gendarmerie (IGGN) avaient été saisies 209 fois depuis le début du mouvement des gilets jaunes. 209 cas de violence policière présumée, qui vont « de l’insulte jusqu’à des blessures qui peuvent être graves », a précisé le ministre de l’Intérieur, lui qui, pourtant, mi-janvier, assurait n’avoir « jamais vu aucun policier ni aucun gendarme attaquer un manifestant ». De son côté, le journaliste David Dufresne, qui recense scrupuleusement les affaires de violences policières, décomptait, jeudi, 595 cas. gilets jaunes saint-nazaire mouvement social Sur le même sujet |
Sie sind immer noch beschäftigt. In wenigen
Stunden wird alles bereit sein, um die gelben Westen aus ganz Frankreich
zu empfangen. Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) und sein Maison du peuple
werden der Ort sein, an dem alle an diesem Wochenende zusehen werden.
Zwei Monate nach Commercy (Meuse) hielt die
Versammlung der gelben Westenversammlungen ihren zweiten Akt ab. Auf der
Speisekarte: sechs Workshops. Mehr als die Forderungen, die heute als
"ganz klar" betrachtet werden, geht es nun darum, diese Bewegung zu
strukturieren, einen neuen Schritt zu machen, einen zweiten Wind
zu bieten. Denn hier, "auch wenn es in Kreisverkehren oder bei
Demonstrationen zu Müdigkeit kommt", spürt niemand eine
Geschwindigkeitsabnahme. "Der tiefe Prozess ist abgeschlossen", sagt
eine gelbe Weste aus Saint-Nazaire. Wenn 75 Delegationen nach Commercy gegangen wären, wären es an diesem Wochenende 250, die aus maximal drei oder vier Personen bestehen würden. Es werden 1.000 bis 1.500 Menschen erwartet, verglichen mit 400 zwei Monaten zuvor. "Seit zwei Wochen stoppen wir die Anmeldungen", so der Veranstalter aus Sicherheitsgründen. Auch das erwartete "Ausmaß der Medienberichterstattung" ist "eine Überraschung". Die Pressekorrespondenten aus Italien, Deutschland und Griechenland sowie aus Japan, den USA und Lateinamerika sind angekündigt", sagt Cécile. Zu diesem Anlass wurde das Maison du peuple komplett neu gestaltet. Denn "angesichts der Gefahr von Störungen der öffentlichen Ordnung wollte die Stadt Saint-Nazaire keine Räume oder Geräte verleihen", argumentierte die Gemeinde. "Wir wollten ein Treffen mit der Bevölkerung von Saint-Nazaire organisieren, aber selbst das wurde abgelehnt", kritisiert Ludo. Angesichts der Ablehnung von Saint-Nazaire und den umliegenden Städten "suchten wir nach einem Grundstück", sagt er, "aber sie waren zu nass oder kultiviert. Und es hätte uns zu viel gekostet. Die gelben Westen zogen sich daher in das Maison du peuple zurück und beschlossen, die Mauern in Absprache mit dem neuen Besitzer und unter der Bedingung, dass sie vor dem 23. April reibungslos abreisen, zu verschieben. Die Mauern wurden ausgeblasen und draußen drangen die Kapitelle und Scheunen in den Parkplatz ein. Die Wahl der Hafenstadt ist nicht unbedeutend: "Was mit dem Maison du peuple passiert, begeistert. Es ist ein beliebtes Modell seit dem Abbau der Lager an den Kreiseln", erklärt Ludo stolz. Seit dem 17. November hocken die gelben Westen von Saint-Nazaire im ehemaligen Pôle emploi-Gebäude. Küche, Betten, Kinderbereich, Konferenzraum.... Mehr als ein Treffpunkt, das Maison du peuple ist ein echtes Hauptquartier. Jeden Tag, um 18.00 Uhr, außer samstags, treffen sie sich aufgrund einer Demonstration in einer Generalversammlung (GA). Eine Zeit der Organisation, aber auch der Reflexion, des Selbsttrainings. Kurz gesagt, "ein echter Siedepunkt", resümiert Cécile. "Es ist anstrengend, aber notwendig. Es gibt keine GA, die wie eine andere aussieht. Viele von uns arbeiten und sind nicht jede Nacht anwesend, ganz zu schweigen davon, dass jeden Tag neue Leute hereinkommen", fährt sie fort. Das ist das Modell der demokratischen Organisation, das die Nazis gerne auf nationaler Ebene dupliziert sehen würden. Zumal sich hier niemand von den Schlussfolgerungen der großen Debatte täuschen lässt. "Macron kann nichts hören. Es macht alles noch schlimmer. Und ich bin mir nicht sicher, ob er misst, was steigt", sagt Cécile, die für die Presse verantwortlich ist. Außerdem: "Macrons Rücktritt wird nicht ausreichen. Er ist nur ein Bauer, ein Machthaber wie andere. Es steckt ein ganzes System dahinter, gegen das wir kämpfen", sagt die Lehrerin. "Deshalb müssen wir uns durch GAs strukturieren, die sich um eine konstituierende Charta, einen demokratischen Prozess, zusammenschließen", ergänzt Ludo. "Eine Strukturierungsmethode, die sich von traditionellen, anspruchsvollen und zeitaufwändigen Organisationen unterscheidet", fährt er fort. Denn heute "wird die Bewegung von Medienführern repräsentiert, die uns nicht vertreten", bedauert diese gelbe Weste von Anfang an. Dieser Strukturierungsvorschlag wird im Mittelpunkt der Diskussionen am Wochenende stehen. Ihm wird ein Workshop gewidmet sein. Neben der Bewertung der durchgeführten und zukünftigen Maßnahmen, der Kommunikation mit der Bevölkerung, der Möglichkeit einer Liste für die Europäer..... Clotilde Mathieu 209 Fälle von polizeilicher Gewalt Christophe Castaner berichtete am Donnerstag, dass die Generalinspektionen der Polizei (IGPN) und der Gendarmerie (IGGN) seit Beginn der Bewegung der gelben Westen 209 Mal beschlagnahmt worden seien. 209 Fälle angeblicher Polizeigewalt, die von "Beleidigungen bis hin zu potenziell schweren Verletzungen" reichen, sagte der Innenminister, der jedoch Mitte Januar sagte, er habe "noch nie gesehen, dass Polizisten oder Gendarmen einen Demonstranten angreifen". Der Journalist David Dufresne, der gewissenhaft Fälle von Polizeigewalt aufzeichnet, zählte am Donnerstag 595 Fälle. gelbe Westen saint-nazaire soziale Bewegung |
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Assemblée des assemblées. Les gilets jaunes se structurent![]() |
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Réunies à Saint-Nazaire, des centaines de
délégations de gilets jaunes ont œuvré ce week-end à consolider le
mouvement, favorisant la démocratie directe et le lien avec les luttes. Saint-Nazaire, Envoyées spéciales, Les délégations de gilets jaunes de toute la France affluent à l’assemblée des assemblées de Saint Nazaire, ce vendredi après-midi. Une pluie fine tombe presque sans interruption. Sous des barnums, des dizaines de personnes s’activent pour préparer le repas du soir, une association militante propose une cantine à prix libre, les bénéfices serviront à financer des actions de solidarité envers les migrants. Entre les délégués et les observateurs, près de 800 personnes planchent tout le week-end. Avec une telle affluence, pas de place pour l’improvisation. À l’entrée, chacun donne le nom de son assemblée et reçoit un badge, vert pour les délégués, bleu pour les observateurs. Dans la grande salle de la maison du peuple, une dizaine de cercles rassemblent une trentaine de personnes. À tour de rôle, les participants se présentent et décrivent l’activité de leurs groupes. Un moyen de prendre la température du mouvement près de cinq mois après son lancement. Si, dans les environs de Colmar, les ronds-points sont toujours occupés, au Blanc, dans l’Indre, ils ont été dégagés fin janvier par la police. Le constat est général, la fréquentation des ronds-points baisse, de nombreuses cabanes ont été détruites. Partout en revanche, les assemblées populaires ou citoyennes se réunissent régulièrement, les délégués évoquent de nouvelles actions pour, avec les beaux jours, s’adresser à tous ceux « qui ne sont pas encore gilets jaunes ». Pour Claude, délégué de l’assemblée de Commercy, qui avait lancé l’appel à l’origine de la première assemblée des assemblées, ce tour de présentation et le week-end qui commence sont très importants. « Depuis la destruction de notre cabane, nous sommes au creux de la vague. Nous sommes venus dans l’espoir que ça nous redonne un coup de fouet », explique-t-il. Très vite, après une pause, les travaux reprennent à nouveau en petits groupes répartis entre la grande salle et les chapiteaux. Les thèmes sont variés : écologie, Europe, convergence avec les syndicats, les associations… Un atelier planche sur l’ouverture de maisons du peuple un peu partout. C’est aussi l’occasion d’évoquer d’autres initiatives locales, ici un jardin partagé solidaire, là un marché de producteurs locaux pour éviter les grandes surfaces. Samedi matin, 9 heures en plénière, dans la grande salle de la maison du peuple, faute de place, seuls les délégués sont admis. Le plaisir d’être là tous ensemble est palpable. « On est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là, pour le bien des travailleurs et pour un avenir meilleur, nous on est là », slogans et chansons des gilets jaunes sont repris par la salle. « A - Anticapitaliste », remporte un franc succès. Passé le témoin entre l’équipe de Commercy et celle de Saint Nazaire, il est temps de se mettre au travail. Les journalistes ne peuvent assister qu’à la première heure des échanges avant d’être « gentiment invités » à sortir, ils ne reviendront qu’à la plénière de l’après-midi. Le moins qu’on puisse dire est que le mouvement, échaudé par les reportages des chaînes d’information continue, se méfie des médias. Individuellement, délégués et observateurs répondent néanmoins volontiers. Après la plénière, neuf ateliers commencent, certains décomposés en deux ou trois groupes pour permettre les échanges. Une quinzaine de gilets jaunes se rassemblent pour le groupe « stratégie de long terme ». Deux facilitateurs, un homme et une femme, régulent la discussion. Après une heure trente de débat, c’est à eux que reviendra la lourde charge du compte rendu et d’exposer les propositions issues de leur groupe de travail. Pour chaque intervention, deux minutes, le chrono part. Ici, tout le monde s’écoute attentivement et, s’il arrive qu’un des délégués coupe la parole à l’autre, il lui est gentiment demandé d’attendre son tour de parole. Un délégué de Bayonne raconte comment, dans sa ville, les gilets jaunes ont créé une association loi 1901. Mais l’idée de se transformer en association ne fait pas l’unanimité. Après un jour à l’AG des AG, muni de ses cartons verts, bleu ciel et jaunes pour voter, Nicolas sourit devant ce « bordel organisé ». « Ce n’est pas très confortable mais chaque commission a réussi à faire une synthèse des échanges », se félicite le délégué versaillais. Les questionnements autour de la structuration sont nombreux. « Notre groupe veut savoir comment fonctionner de manière plus horizontale au sein du mouvement », insiste Alexia, agricultrice déléguée, du rond-point du Cannet-des-Maures. Venu de Strasbourg, un trentenaire préfère coordonner plutôt que centraliser. « Beaucoup de ronds-points n’ont pas du tout le même système de fonctionnement. Certains fonctionnent en AG, d’autres avec un leader. » Interrogation aussi autour des voix des gilets jaunes. « J’espère un positionnement sur les leaders médiatiques pour rappeler qu’ils ne parlent qu’en leur nom propre », ajoute Johanna, institutrice et gilet jaune du 94. En fin d’après-midi, lors du groupe de travail sur l’appel de l’AG des AG, une tension émerge entre deux lignes. L’assemblée des assemblées doit-elle devenir une direction ou, dans une volonté de démocratie directe, ne doit-elle que réaliser des propositions à valider par des assemblées locales souveraines ? C’est finalement cette seconde option qui, dimanche, est au cœur du second appel de l’assemblée des assemblées. Si la structuration du mouvement était LA question du week-end, aucune volonté cependant de se replier sur soi. Nombreux sont les groupes qui participent aux actions des marches pour le climat. En plénières, les luttes sociales ne sont pas oubliées : combats pour la défense des services publics, contre la réforme des retraites, celle de la fonction publique ou de l’assurance-chômage, sans oublier les luttes locales contre les fermetures d’usines. Sur les gilets jaunes de certains fleurissent les carrés rouges de la colère enseignante contre la réforme des lycées et la loi Blanquer. Nicolas, venu à Saint-Nazaire dans l’objectif de définir une stratégie visant à « encercler Macron », devrait être heureux. En plus d’un appel à manifester le 23 avril pour l’abrogation de la loi « anti-casseurs », un temps fort est prévu autour de la Fête des travailleurs. En 2019, le 1 er Mai sera jaune ! Mélanie Mermoz Avec Clotilde Mathieu |
en.Hunderte
von Delegationen für gelbe Westen versammelten sich am Wochenende in
Saint-Nazaire, um die Bewegung zu konsolidieren, die direkte Demokratie
zu fördern und die Verbindung zu den Kämpfen herzustellen. Saint-Nazaire, Sondergesandte, Delegationen von gelben Westen aus ganz Frankreich strömen an diesem Freitagnachmittag zur Versammlung der Versammlungen von Saint Nazaire. Ein leichter Regen fällt fast ununterbrochen. Unter den Scheunen sind Dutzende von Menschen damit beschäftigt, das Abendessen zuzubereiten, ein Aktivistenverband bietet eine kostenlose Kantine an, die Einnahmen werden zur Finanzierung von Solidaritätsaktionen mit Migranten verwendet. Zwischen Delegierten und Beobachtern arbeiten fast 800 Menschen das ganze Wochenende über. Bei so einer Menge gibt es keinen Platz für Improvisationen. Am Eingang gibt jeder den Namen seiner Versammlung an und erhält ein Abzeichen, grün für Delegierte und blau für Beobachter. In der großen Halle des Volkshauses versammeln sich in etwa zehn Kreisen etwa dreißig Menschen. Die Teilnehmer wiederum stellen sich vor und beschreiben die Aktivität ihrer Gruppen. Eine Möglichkeit, die Temperatur der Bewegung fast fünf Monate nach ihrem Start zu messen. Während die Kreisel um Colmar noch besetzt sind, wurden sie in Le Blanc, in der Region Indre, Ende Januar von der Polizei geräumt. Die Situation ist allgemein, die Zahl der Besucher in den Kreiseln sinkt, und viele Hütten wurden zerstört. Andererseits treffen sich überall die Volks- oder Bürgerversammlungen regelmäßig, die Delegierten sprechen über neue Aktionen, um bei Sonnenschein all jene anzusprechen, "die noch keine gelben Jacken sind". Für Claude, Delegierter der Commercy-Versammlung, der den Call am Anfang der ersten Versammlung der Versammlungen gestartet hatte, sind diese Präsentationstour und das beginnende Wochenende sehr wichtig. "Seit der Zerstörung unserer Kabine sind wir am unteren Ende der Welle. Wir kamen hierher in der Hoffnung, dass es uns einen Schub geben würde", erklärt er. Sehr schnell, nach einer Pause, wird die Arbeit in kleinen Gruppen, die sich zwischen dem Hauptsaal und den Hauptstädten aufteilen, wieder aufgenommen. Die Themen sind vielfältig: Ökologie, Europa, Konvergenz mit Gewerkschaften, Verbänden.... Ein Workshop beschäftigt sich mit der Öffnung von Wohnungen überall. Es ist auch eine Gelegenheit, andere lokale Initiativen zu erwähnen, hier einen gemeinsamen Garten in Solidarität, dort einen Markt für lokale Produzenten, um Supermärkte zu vermeiden. Samstagmorgen, 9.00 Uhr im Plenum, im Hauptsaal des Volkshauses, werden aus Platzgründen nur Delegierte zugelassen. Die Freude, hier zusammen zu sein, ist spürbar. "Wir sind hier, auch wenn Macron es nicht will, wir sind hier, zum Wohle der Arbeiter und für eine bessere Zukunft, wir sind hier", Slogans und Songs aus den gelben Westen werden vom Publikum aufgenommen. "A - Antikapitalist", ist ein großer Erfolg. Nachdem der Staffelstab zwischen den Teams Commercy und Saint Nazaire bestanden wurde, ist es Zeit, an die Arbeit zu gehen. Journalisten können nur an der ersten Stunde des Austausches teilnehmen, bevor sie "freundlich eingeladen" werden, auszugehen, sie werden nur zur Plenarsitzung am Nachmittag zurückkehren. Das Mindeste, was wir sagen können, ist, dass die Bewegung, belastet durch die Berichte der kontinuierlichen Nachrichtensender, die Medien misstraut. Im Einzelnen antworten Delegierte und Beobachter dennoch gerne. Nach der Plenarsitzung beginnen neun Workshops, von denen einige in zwei oder drei Gruppen unterteilt sind, um eine Diskussion zu ermöglichen. Etwa fünfzehn gelbe Westen versammeln sich für die Gruppe "Langfriststrategie". Zwei Moderatoren, ein Mann und eine Frau, regeln die Diskussion. Nach anderthalb Stunden Debatte ist es an ihnen, die schwere Last der Berichterstattung zu tragen und die Vorschläge ihrer Arbeitsgruppe vorzulegen. Für jeden Eingriff, zwei Minuten, startet die Uhr. Alle hier hören einander aufmerksam zu, und wenn einer der Delegierten den anderen unterbricht, wird er gebeten, zu warten, bis er an der Reihe ist, um zu sprechen. Ein Delegierter aus Bayonne erzählt, wie in seiner Stadt gelbe Westen nach dem Gesetz von 1901 einen Verein gründeten. Aber die Idee, ein Verein zu werden, wird nicht einstimmig akzeptiert. Nach einem Tag bei der GA der GA, mit seinen grünen, himmelblauen und gelben Karten zum Wählen, lächelt Nicolas vor diesem "organisierten Bordell". "Es ist nicht sehr bequem, aber jede Kommission hat es geschafft, die Börsen zusammenzufassen", sagt der Delegierte von Versailles. Es gibt viele Fragen zur Strukturierung. "Unsere Gruppe will wissen, wie sie innerhalb der Bewegung horizontal agieren kann", betont Alexia, delegierte Landwirtin, vom Kreisverkehr Cannet-des-Maures aus. Aus Straßburg kommend, möchte ein Dreißigjähriger lieber koordinieren als zentralisieren. "Viele Kreisverkehre haben überhaupt nicht das gleiche Betriebssystem. Einige sind in der GA tätig, andere mit einem Leiter. "Frage auch nach den Stimmen der gelben Westen. "Ich hoffe, mich auf den Medienführern zu positionieren, um sie daran zu erinnern, dass sie nur für sich selbst sprechen", fügt Johanna, Lehrerin und gelbe Weste von 94 hinzu. Am späten Nachmittag, während der Arbeitsgruppe zum Aufruf der GA GA, entstand eine Spannung zwischen zwei Linien. Sollte die Versammlung der Versammlungen zu einer Führung werden oder sollte sie im Bestreben nach direkter Demokratie nur Vorschläge unterbreiten, die von souveränen lokalen Versammlungen bestätigt werden? Es ist schließlich diese zweite Option, die am Sonntag im Mittelpunkt des zweiten Aufrufs der Versammlung der Versammlungen steht. Wenn die Strukturierung der Bewegung DIE Frage des Wochenendes war, gab es keinen Wunsch, sich in sich selbst zurückzuziehen. Viele Gruppen beteiligen sich an den Aktionen der Klimawanderungen. In den Plenarsitzungen werden soziale Kämpfe nicht vergessen: Kämpfe zur Verteidigung der öffentlichen Dienste, gegen die Rentenreform, die Reform des öffentlichen Dienstes oder die Arbeitslosenversicherung, ganz zu schweigen von den lokalen Kämpfen gegen Fabrikschließungen. Auf den gelben Westen einiger Leute blühen die roten Felder des Lehrerzornes gegen die Reform der High School und den Blanquer Act. Nicolas, der nach Saint-Nazaire kam, um eine Strategie zur "Einkreisung von Makron" zu definieren, sollte glücklich sein. Neben einem Aufruf zur Demonstration am 23. April für die Aufhebung des "Anti-Brecher-Gesetzes" ist ein Höhepunkt am Tag der Arbeit geplant. Im Jahr 2019 wird der 1. Mai gelb sein! Mélanie Mermoz Mit Clotilde Mathieu |
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